Bon bon bon…
Il semble que les choses vont s’accélérer pour moi…
Dans mon précédent billet (il y a 6 mois…), je vous donnais RDV dans 3-4 ans pour fêter mon dévissage de plaque, après une période de formation puis de transition en douceur vers ma nouvelle activité de psychothérapeute holistique…
Or #MonAssocié m’a annoncé cette semaine que finalement, s’il ne trouve pas de successeur, il prendra sa retraite dans un peu moins d’un an (il partira avant s’il trouve quelqu’un, mais ça, ça ne changerait rien à mes projets, en fait)
Il avait toujours dit « octobre 2017 » comme date limite sans successeur… Il avance donc son départ de 18 mois.
Ça ne change rien sur le principe, on est d’accord…
Il s’en ira un jour, et je me retrouverai toute seule. Sauf que pour moi, 18 mois de plus ou de moins, ça change tout… Dans 1 an, je n’aurai pas fini ma formation. Dans 2 ans et demi, si.
Du coup, je suis un peu en mode #Panique depuis mardi soir…
Quelles sont les options qui s’offrent à moi, dans l’hypothèse (plus que probable) où il ne trouve personne pour prendre sa suite ?
Je ne peux pas rester toute seule là où j’exerce actuellement, ça c’est à peu près sûr.
Déjà, je ne travaille pas tous les jours, et le passé m’a démontré que je ne PEUX pas travailler tous les jours.
J’ai besoin de mon mercredi : pour faire une pause dans la semaine, déjà, sinon je deviens méchante, je déprime, et je saoule tout le monde sur Twitter !
Et puis pour gérer les divers RDV de mes 4 enfants, qui ont malheureusement les pieds malfoutus, le dos en vrac, les dents de travers, des problème de prononciation, et des caries…
Je ne consulte pas non plus le vendredi après-midi, et je mets ce temps à profit pour faire les visites à domicile programmées, pour les renouvellements des personnes âgées qui ne peuvent plus venir au cabinet.
Quant au samedi matin, ne pas le travailler une semaine sur deux, c’est pas vital, mais c’est VRAIMENT appréciable…
Je sais que certains médecins qui fonctionnent seuls réussissent quand même à avoir des journées ou demi-journées off… Mais je pense que j’aurais du mal à assumer de laisser le cabinet fermé, sans possibilité de consulter (même si en pratique, pas mal de mes patients ne vont jamais chez #MonAssocié et attendent sagement le jeudi pour consulter… La possibilité de consulter un autre médecin du cabinet limite quand même le risque d’être accueilli par des « on peut mourir », le jeudi !)
Bref, ça c’est pour la question logistique et la continuité des soins.
Après, il y a le côté financier : Je ne peux pas assumer seule les charges de ce cabinet.
Sans entrer dans les détails, je ne peux pas…
Actuellement, je ne prends en charge que 40% des frais communs, donc même en passant la secrétaire à mi-temps, ça me coûterait plus cher…
Le loyer est incompressible de toute façon… Je pourrais déménager, certes. Mais sachant que de toute façon, je ne me vois pas rester très très longtemps encore, ça me semble beaucoup d’énergie (et d’argent sans doute) gâchés…
Donc là, tout de suite, la seule issue que je vois, c’est d’arrêter en même temps que lui…
Dans 11 mois, donc…
Et là ça fait « Aaaaaaargh » dans ma tête !
Parce que oui, c’est ce vers quoi je tends… Mais ça fait quand même une sacré différence quand c’est « j’arrêterai un jour, dans pas trop trop longtemps, mais je sais pas exactement quand » ou quand c’est « je dévisse dans 11 mois » (rho putain, à chaque fois que cette phrase traverse mon esprit, mon ventre se tord, c’est dément)
Est-ce qu’il y a d’autres options?
Rejoindre un autre cabinet de groupe ? Je ne vois pas bien qui dans mon secteur…
Et m’installer ailleurs, ça n’a pas de sens vu mes projets pour la suite…
Mais si j’arrête VRAIMENT dans 11 mois, ça veut dire que je devrais déjà commencer à refuser les nouveaux patients, à mettre les dossiers à jour en vue d’être transmis à qui de droit… A partir de quand je préviens #MonAssocié ? Et les patients ? Je ne veux prendre personne en traître, mais ça me semble tellement prématuré…
J’avais imaginé préparer mes patients progressivement, peut-être proposer de la sophro à certains au fur et à mesure, laisser faire le bouche à oreilles, et puis tout naturellement annoncer que j’arrêtais la médecine générale pour me consacrer à la sophro…
Là, je finis la formation de base en sophro fin octobre. Pour le moment, je n’ai RIEN…
Et puis je ne me fais pas d’illusions, je ne serai pas opérationnelle tout de suite, et je ne peux pas espérer gagner ce dont j’ai besoin juste avec la sophro… Je rappelle que je suis le seul support financier du ménage, mon mari ayant démissionné lorsque j’attendais notre 3e enfant… Il va commencer à chercher du travail en septembre, théoriquement, puisque la p’tite dernière va aller à l’école toute la journée… Ça nous soulagera quand même un peu pour payer nos charges… Mais après 10 ans à la maison, il ne pourra pas prétendre à un salaire mirobolant… Si tant est qu’il trouve du travail…)
Je ne vois donc pas d’autre solution que de refaire des remplacements et de prendre plein de gardes de WE…
Ça ne m’enchante pas vraiment, je l’avoue… Un peu comme une impression de régresser…
Évidemment, il y a des avantages : moins de charges, des semaines entières à la maison (si je trouve des remplacements suffisamment lucratifs… et sauf que je dois aussi développer mon activité principale de sophrologue, ne l’oublions pas…), moins de paperasses, moins de responsabilités, je ne serai plus l’employeur de personne (ce qui sera un vrai soulagement pour moi)
Mais quand je repense aux remplacements, je me souviens aussi de la galère de travailler dans un environnement qui ne me correspond pas, avec des horaires qui ne me conviennent pas, et des patients qui ne me ressemblent pas (les miens sont TROP sympas ^_^ surtout depuis que j’envisage de les quitter dans 1 an!) Et puis l’incertitude financière, toujours, quand on ne sait pas quelle activité on va avoir dans le prochain rempla…
Trouver des remplacements ne devrait pas être trop difficile… Mais ça ne se décide quand même pas du jour au lendemain, surtout si je décide d’être un peu sélective sur les médecins que je vais remplacer… Et je prospecte dans quel secteur ? Le mien, qui a l’avantage de ne pas me faire partir trop loin de la maison, mais l’inconvénient de risquer de me retrouver face à d’anciens patients ? Ailleurs, plus loin, avec la nécessité de se familiariser avec un nouvel environnement ? (j’aime pas le changement, ça se voit?!)
Pffffffffffffffff…
J’ai déjà pas l’énergie d’emmener mes gosses à la piscine, ou même de faire un gâteau pour le goûter… Alors prendre des décisions…
Quand j’imagine toutes les démarches qui ne vont pas manquer d’être nécessaires pour dévisser ma plaque (dans ONZE MOIS, donc)… Je me sens juste désespérée d’avance…
Surtout que #MonAssocié risque de ne pas trouver mon idée à son goût… S’il décide de me mettre des bâtons dans les roues, ça va être chaud…
Bon bon bon…
En même temps, même si je me sens un peu au pied du mur et que ce n’est pas très confortable, cette situation présente des avantages : notamment celui de me mettre un coup de pied au cul, de ne pas me laisser le choix, et de faire avancer mes projets pour de vrai, et plus seulement dans mes rêves…
Un gros changement, juste l’année de mes 40 ans…
C’est flippant, mais quand même sacrément excitant !
(A tel point que je serais presque déçue s’il trouvait un successeur, finalement!)
NB : Cher lecteur, si tu as des idées que je n’ai pas eues, si tu as des pistes de réflexion pour moi, si tu as vécu la même situation ou presque… N’hésite pas à m’en faire part dans les commentaires, je me sentirai moins seule sur ce coup là <3